Ronflements: pourquoi ronflons-nous et quelles sont les solutions?

Les ronflements sont provoqués par un rétrécissement des voies respiratoires supérieures: les parties molles de la cavité buccale obstruent en partie le pharynx et l’air a plus de mal à passer lors de la respiration. Ça peut être dû à un manque de tonicité des muscles de la bouche et de l’arrière-gorge, à une mauvaise position pendant le sommeil ou à un excès de graisse qui comprime les voies respiratoires.

Hansjörg Huwiler explique: «Du fait de ce rétrécissement, la luette et le voile du palais se mettent à vibrer au passage de l’air. Ce sont ces vibrations qui provoquent les bruits de ronflement.

Il en existe plusieurs. Mais il faut savoir que les ronflements sont très courants et fondamentalement normaux. «Tout le monde ronfle à un moment ou à un autre dans son sommeil», souligne Hansjörg Huwiler. «Nos muscles se relâchent en effet complètement dès que nous entrons dans la phase du sommeil profond. La mâchoire inférieure n’est plus maintenue en place et recule légèrement. Dans le même temps, la luette tombe un peu en arrière. C’est tout à fait normal. Mais plus le pharynx est rétréci à cet endroit, plus les vibrations de la luette et du voile du palais dont nous parlions tout à l’heure sont susceptibles d’être bruyantes: c’est le ronflement.» Le phénomène s’amplifie quand on dort sur le dos, parce que la mâchoire inférieure recule encore plus.

Mais ce n’est pas forcément problématique pour autant. Ce n’est que lorsque les ronflements perturbent la qualité de ton sommeil ou celle de ton entourage qu’ils deviennent une nuisance.

En plus du relâchement musculaire pendant le sommeil profond, il existe plusieurs autres causes, qui sont soit liées à notre mode de vie, soit d’ordre médical:

• Surpoids: un excès de graisse dans la gorge et le pharynx comprime les voies respiratoires et favorise les ronflements – souvent, on ne grossit pas seulement au niveau du ventre, mais aussi du cou.
• Alcool: il accentue le relâchement musculaire et favorise donc lui aussi les ronflements.
• Tabagisme: il réduit l’élasticité des tissus corporels et il est prouvé qu’il peut entraîner une augmentation des ronflements.

• Vieillissement: la tonicité des muscles de la bouche et du pharynx diminue aussi avec l’âge. Mais certaines personnes peuvent présenter des tissus plus mous en général.
• Anatomie: un rétrécissement des voies nasales entraîne une augmentation de la respiration par la bouche, ce qui peut provoquer les ronflements. Des amygdales hypertrophiées, une grande langue ou une mâchoire inférieure courte peuvent également être des causes.
• Polypes: les polypes nasaux sont des excroissances bénignes de la muqueuse des fosses nasales et des sinus. Ils peuvent entraver la respiration par le nez et donc être responsables des ronflements.
• Médicaments: les médicaments peuvent, eux aussi, être à l’origine d’un relâchement musculaire.

Les femmes ont moins tendance à scier des bûches la nuit, parce que les muscles et tissus de leur cou et de leur gorge sont plus tendus dans l’ensemble. Mais ça change souvent avec les bouleversements hormonaux de la ménopause et elles se mettent à ronfler davantage.

Ça dépend de leur cause. Même si ça ne fait pas plaisir à entendre: s’ils sont dus à notre mode de vie, il faut en changer. On peut lutter contre les ronflements en ne fumant pas, en renonçant à l’alcool avant le coucher et en surveillant son poids.

En revanche, on ne peut pas plus empêcher le vieillissement que la ménopause, qui peuvent tous deux être à l’origine d’un relâchement des tissus et des muscles. Cette évolution fait partie de la vie.

Mais on peut la contrer en entraînant les muscles courts de son cou. Hansjörg Huwiler cite une étude spécifique: «Des chercheurs de l’Université de Zurich et de la Höhenklinik Wald de Zurich ont constaté que jouer du didjeridoo pouvait apporter un mieux.» Comme on n’en a pas tous un dans nos placards, on peut se rabattre sur un autre instrument à vent.

Si les ronflements ont des causes médicales, il faut consulter. Un professionnel pourra t’aider en cas de rétrécissement des voies nasales, d’amygdales hypertrophiées, de langue volumineuse ou de polypes. Même chose si tu soupçonnes que le problème vient de médicaments.

Et que valent les différents moyens auxiliaires disponibles dans le commerce? Hansjörg Huwiler ne les écarte pas mais n’en recommande pas non plus un en particulier: «Les pince-nez, les écarteurs nasaux ou les gouttières anti-ronflement peuvent apporter un soulagement, mais ce n’est pas toujours le cas. Je conseille aux intéressés de consulter. Les professionnels sont les mieux placés pour juger de l’utilité d’un traitement.»

Comme dit: ronfler n’a rien d’exceptionnel et, dans la plupart des cas, ce n’est pas grave. Il faut prendre les choses en main à partir du moment où la qualité de sommeil de ton ou ta partenaire en pâtit. Les ronflements peuvent en effet atteindre le volume sonore d’un marteau-piqueur – autant dire qu’il est difficile de bien dormir à côté! Faire chambre à part peut être une solution.

Il faut également consulter si tu réveilles avec des maux de tête et que tu souffres de somnolence diurne, peut-être même accompagnée de brefs endormissements et de difficultés de concentration. Il pourrait dans ce cas s’agir d’apnée du sommeil, une maladie souvent liée aux ronflements. Elle provoque des arrêts respiratoires qui peuvent durer de quelques secondes à plus d’une minute et qui déclenchent des réactions de réveil. Mais l’apnée du sommeil n’empêche pas seulement de bien dormir. À force de manque de sommeil, elle peut entraîner de l’hypertension, des maladies cardiaques, des AVC et du diabète. Si les arrêts respiratoires sont très longs, il y a même un risque de diminution de la concentration d’oxygène dans le sang (hypoxie).

La bonne nouvelle, c’est qu’elle se soigne. Et que bien souvent, le traitement n’élimine pas seulement les arrêts respiratoires, mais aussi les ronflements.

Tu devrais éviter de dormir sur le dos: dans cette position, la langue, la mâchoire inférieure et la luette tombent en arrière et rétrécissent les voies respiratoires. Selon Hansjörg Huwiler, mieux vaut donc se coucher sur le côté ou le ventre: «Les voies respiratoires restent ainsi plus dégagées, la luette et le voile du palais vibrent moins et les ronflements diminuent, voire disparaissent.»

Comme le mieux est que tu dormes sur le côté ou sur le ventre, il te faut un matelas et un oreiller adaptés à ces positions. Concrètement, ça veut dire que ton matelas doit maintenir ta colonne vertébrale droite, tout en soutenant le bas de ton dos et en permettant à tes épaules et ton bassin de s’enfoncer. Le matelas happy SIDE pour dormir sur le côté et le matelas happy DOWN pour dormir sur le ventre sont parfaits pour cela.

Ton oreiller ne doit par ailleurs être ni trop fin ni trop épais, pour que ton cou ne s’affaisse pas et soit bien soutenu. Composés de mousse viscoélastique hautement poreuse, nos oreillers happy SIDE et happy DOWN se compriment quand tu poses la tête dessus et soutiennent ainsi idéalement ton cou.

Et que recommande Hansjörg Huwiler aux personnes qui préfèrent obstinément dormir sur le dos? «Elles peuvent essayer de surélever un peu leur tête grâce à un sommier réglable, mais pas au point de rapprocher le menton de la poitrine, parce que ça rétrécit les voies respiratoires.» C’est pourquoi il privilégie l’oreiller: «Avant de changer de sommier, il faut essayer d’adopter la bonne position de sommeil avec un oreiller adéquat, c.-à-d. qui soutient idéalement la nuque et l’arrière de la tête.»

Le choix du bon matelas et du bon oreiller est d’ailleurs aussi important pour ton dos. Tu en apprendras davantage dans nos articles de blog Un mal de dos peut-il être dû à un mauvais matelas? et Quel matelas choisir contre le mal de dos?.