Matelas dur ou mou: quel degré de fermeté choisir?

C’est la résistance que le matelas oppose à l’enfoncement du corps. Ou pour prendre une image un peu plus parlante: imagine que tu t’allonges sur le sol. Celui-ci ne s’affaisse pas du tout, le degré de fermeté est donc de 100%. Maintenant, tu es sur un matelas, qui s’affaisse un peu là où le poids est le plus important. Le degré de fermeté d’un matelas ne dépend donc pas de la dureté ressentie lorsqu’on exerce une légère pression. Il s’agit bien de la fermeté, c’est-à-dire de savoir si ton corps peut s’enfoncer en étant malgré tout soutenu.

Pour déterminer ce degré, nous devons par conséquent connaître la fermeté que présente le matelas lorsqu’il s’affaisse. Selon la réponse, le degré de fermeté est plus ou moins élevé. Mais nous t’en dirons plus au paragraphe suivant.

On emploie pour cela le test normalisé DIN EN 1957: un énorme rouleau fait 15 000 allers-retours sur le matelas à intervalle de 5 heures. À la fin du test, on mesure la perte d’épaisseur. Hansjörg Huwiler explique: «La valeur obtenue à l’issue du test représente l’hystérèse, c’est-à-dire que la résistance est convertie en fermeté de couchage et exprimée en points. Mais c’est très technique, c’est pourquoi, lors de l’achat d’un matelas, le degré de fermeté est indiqué par les valeurs H1 à H5.» Bon à savoir: l’épaisseur que perd le matelas lors du test du rouleau dépend de sa qualité. Qu’il soit souple ou ferme n’a donc pas d’incidence. Un matériau haut de gamme résiste mieux au rouleau et perd moins d’épaisseur. Notre SleepLab à Schänis dispose lui aussi d’un tel rouleau. Avant que tu ne t’allonges sur le matelas, nous le testons en effet à fond, du noyau à la housse. Nous ne laissons rien au hasard lorsqu’il est question de ton confort de sommeil.

La classification comporte 5 niveaux, H1 étant le degré le plus souple et H5, le degré le plus ferme. Mais cette valeur n’est jamais indiquée seule. Ton ressenti du matelas dépend en effet aussi de ton poids. «Une personne de 55 kg a besoin d’un matelas très souple, une personne lourde d’un matelas plus ferme», précise Hansjörg Huwiler.

Nos matelas UP, SIDE et DOWN ont à la fois une face souple et une face ferme. La première correspond à un degré de fermeté H2 à H3, la seconde à un degré de fermeté H3 à H4. L’une des deux te conviendra donc certainement, aussi grâce au zonage sophistiqué.

Le matelas happy FOREVER est décliné en deux modèles: le souple possède une face soft et une face medium, le ferme quant à lui une face dura et une face extra dura.

D’une manière générale, nous avons chacun notre propre perception et notre propre définition de ce qui est souple ou ferme au toucher. Il n’y a donc pas de règle universelle. Pour t’aider un peu, nous avons malgré tout créé une vue d’ensemble qui peut te servir de point de départ:

C’est très simple: c’est le cas si tes épaules et ton bassin peuvent s’enfoncer, tandis que ton dos est soutenu. Si le matelas est trop dur, l’enfoncement n’est pas possible et ton dos n’est donc pas soutenu. Mais le soutien est aussi insuffisant quand il est trop mou: ton corps est trop incurvé et ta colonne vertébrale n’est pas droite, ce qui peut se traduire par des douleurs dorsales. Tu en apprendras davantage à ce sujet dans notre article de blog Quel matelas choisir contre le mal de dos?.

Au fait, la fermeté n’est pas le facteur déterminant pour que ton corps soit soutenu aux bons endroits. Des zonages différents contribuent également à l’enfoncement et au soutien.

Soyons clairs: tu ne peux pas t’assurer rapidement au magasin que le matelas te convient vraiment. Mais un premier test permet au moins de savoir s’il est plutôt souple ou ferme. Ceci dit, avant de t’expliquer comment procéder, nous devons aborder la structure du matelas.

Comme le souligne Hansjörg Huwiler, il s’agit en effet d’un système composé de plusieurs éléments: «L’élément principal est le noyau (ou âme). Il détermine la fermeté, c’est-à-dire le degré de résistance que le matériau oppose au corps. Il doit lui permettre de s’enfoncer, mais aussi le soutenir aux bons endroits. Outre le noyau, il y a le rembourrage. Cette couche supérieure est à l’origine de la sensation moelleuse à la surface, on peut donc aussi parler de rembourrage de confort. Enfin, la housse (ou coutil) maintient le tout ensemble. Plus elle est ferme, moins l’ensemble du produit est souple.»

Deux méthodes te permettent de tester les différents éléments: «Pour déterminer la souplesse de la première couche, on peut exercer une pression du bout des doigts. En revanche, si on appuie avec toute la paume de la main, on perçoit aussi la fermeté de la couche située en dessous», explique Hansjörg Huwiler. «Il faut donc toujours considérer le matelas dans son ensemble et tenir compte de l’épaisseur du rembourrage de confort. C’est le seul moyen d’évaluer correctement la souplesse ou la fermeté d’un modèle.»

Mais celui-ci prête volontiers à confusion. Beaucoup de gens n’appuient que sur la couche supérieure et en concluent que le matelas est trop mou. Or ils n’ont testé que le rembourrage de confort, qui n’a pourtant rien à voir avec la fermeté du matelas. Au contraire: il se doit d’être moelleux et d’offrir une sensation de couchage agréable. Chez happy, nous misons nous aussi sur un rembourrage souple pour que tu reposes confortablement. Ne te laisse donc pas induire en erreur par la couche supérieure et exerce systématiquement une pression un peu plus forte avec toute la paume de la main pour tester ce qui se cache en dessous. Comme chez l’être humain, la façade n’est qu’un élément du tout. La valeur intérieure compte aussi.

Oui et non. Ça fonctionne, mais pas instantanément. Pour tester la fermeté, il faudrait que tu passes au moins une demi-heure sur le matelas. Le matériau doit d’abord se réchauffer et s’adapter à ton corps. Ce n’est qu’à partir de ce moment que tu pourras vérifier si ta colonne vertébrale est bien droite, si le creux de tes reins est assez soutenu et si tes épaules et ton bassin peuvent s’enfoncer.

Il faut donc du temps pour tester un matelas en s’allongeant dessus. Et en général, c’est justement ce que tu n’as pas quand tu l’achètes en magasin. Si ça te permet de te faire une première idée, ce n’est qu’au fil du temps que tu sauras vraiment s’il est confortable. De l’avis de Hansjörg Huwiler: «La première nuit offre déjà un bon point de départ. Est-ce qu’on a trouvé rapidement une position confortable pour s’endormir? Y a-t-il des points de pression? Est-ce qu’on s’est réveillé plusieurs fois pendant la nuit? Les réponses à ces questions sont autant de bons indicateurs pour savoir si le matelas convient.» Mais il importe aussi de te laisser du temps. Parce qu’il faut d’abord t’habituer à un nouveau matelas. Chez happy, nous partons du principe qu’il peut falloir jusqu’à 6 semaines. Et nous t’accordons pas moins de 100 jours pour le tester. Si tu ne te sens pas à l’aise sur ton matelas, tu peux le retourner gratuitement dans ce délai.

D’une manière générale, il faut absolument s’allonger sur le matelas pour le tester. Et pas seulement quelques minutes en magasin, mais à la maison, sur une période prolongée. C’est ce que te propose happy: comme mentionné plus haut, tu peux l’essayer chez toi pendant 100 jours. Mais ça ne veut évidemment pas dire que ta première impression ne compte pas. Suis ces conseils pour te faire une idée de ton nouveau matelas:

• S’il n’est composé que d’un bloc de mousse à la structure identique d’un bout à l’autre, ça ne laisse pas présager une bonne qualité.
• S’il présente différentes structures dans le sens de la longueur (si la mousse n’est pas coupée de la même manière au niveau des épaules et des hanches qu’au niveau des reins, par exemple), c’est bon signe.
• La vue en coupe de l’épaisseur aussi est importante: si tu vois un support et une coupe suivis d’un ou plusieurs matériaux, ça témoigne d’une qualité haut de gamme.
• L’épaisseur du matelas n’a rien à voir avec le degré de fermeté. Une épaisseur standard de 18 à 24 centimètres suffit.

Cette idée était très répandue à l’époque et reste encore ancrée dans nos esprits. Mais d’où vient-elle en fait? Et est-elle vraie?

Selon Hansjörg Huwiler, ce préjugé vient de la différence entre les matelas d’autrefois et ceux d’aujourd’hui: «Avant, les matelas étaient garnis de crin de cheval ou de ressorts métalliques. Si la quantité de crin était insuffisante ou si les ressorts étaient trop mous, on s’enfonçait trop et on se réveillait avec des douleurs. C’est ainsi qu’est née l’idée qu’un matelas doit être ferme.» Mais les matelas modernes n’ont plus grand-chose à voir avec ceux d’hier. «Désormais, on travaille avec différentes matières et résistances. S’enfoncer n’est donc plus fondamentalement négatif. C’est même souhaitable, tant que c’est au niveau des bonnes parties du corps.»

Les matelas qui forment un creux et donnent l’impression de dormir dans une baignoire n’existent donc presque plus aujourd’hui. Sauf s’il s’agit d’un modèle extrêmement bon marché, dont le seul prix laisse deviner sa qualité. Si tu dors vraiment dans un creux et que tu as l’impression de passer la nuit dans une baignoire, le matelas est clairement trop mou, soit par manque de qualité, soit parce que ton poids requiert un degré de fermeté plus élevé.

Conclusion: on ne peut donc pas se contenter de distinguer matelas souples et fermes, pas plus qu’on ne peut dire de manière générale que les uns ou les autres sont meilleurs. Au final, c’est toi qui décides quel degré de fermeté, quelle structure et quel zonage te conviennent le mieux.