Comment lutter contre les acariens dans la literie?

Les acariens sont de minuscules arachnides d’environ 0,3 millimètre. Comme tous les arachnides, ils ont huit pattes. Ils ne sont pas carnivores et ne présentent en principe pas de danger pour nous.

En principe, ils ne constituent pas un problème pour l’être humain. Ils sont toutefois pénibles pour les personnes allergiques, qui ne réagissent pas aux bestioles elles-mêmes, mais à leurs excréments. Hansjörg Huwiler explique: «Leurs déjections dégagent une fine poussière qui contient des allergènes, c.-à-d. des substances en réalité inoffensives, généralement des protéines. Mais les personnes allergiques produisent malgré tout des anticorps pour s’en défendre, ce qui entraîne une réaction excessive du système immunitaire.» Plus de 20 allergènes ont déjà été identifiés dans les déjections des acariens de la poussière domestique. «Il s’agit principalement des allergènes p1 et f1, présents en grande quantité dans la poussière domestique. 80 à 90% des personnes allergiques aux acariens y sont sensibles.»

En parlant de grandes quantités: une cuillère à café de poussière domestique contient environ 1000 acariens et 250 000 boulettes de selles.

Ils ressemblent à ceux du rhume des foins: démangeaisons et larmoiements oculaires, éternuements, nez qui coule, réactions cutanées sous forme d’éruption, asthme et toux. Une détresse respiratoire est même possible dans les cas d’allergies très sévères.

Mais alors, comment savoir si on souffre de rhume des foins ou d’allergie aux acariens? Hansjörg Huwiler explique comment les distinguer: «Les personnes sensibles aux acariens présentent surtout des symptômes la nuit et le matin, c’est-à-dire pendant et après le sommeil. En cas de rhume des foins, les symptômes se manifestent principalement la journée et en plein air.»

Les acariens peuvent être présents partout. Nous les ramenons chez nous sur nos vêtements. Ils entrent ainsi dans le logement, où ils se multiplient et colonisent par exemple le canapé, la moquette ou le lit. Nous ne pouvons pas voir la poussière qui se dégage de leurs excréments, mais comme elle est très légère, elle flotte aussi dans l’air – que nous respirons.

Ils aiment la chaleur. On distingue deux espèces: l’une se sent bien entre 15 et 20 degrés, l’autre entre 25 et 30 degrés. Et les acariens aiment l’humidité ambiante: un taux de 70% est optimal pour leur prolifération.

Chaque matelas, chaque oreiller, chaque couette contient des acariens. C’est inévitable. La question n’est donc pas de savoir s’il y en a dans ta literie, mais si tu es allergique et si tu dois prendre des mesures pour les éliminer. Les conseils suivants t’aideront à réduire leur nombre et à adopter les bons comportements en cas d’allergie.

En concertation avec Hansjörg Huwiler, nous avons réuni pour toi différents conseils pour que tu puisses leur déclarer la guerre et retrouver un sommeil paisible:

Une housse antiacariens est la seule mesure qui offre une protection totale. Le matelas et l’oreiller sont scellés dans une housse hermétique en plastique pour empêcher l’air et l’humidité d’y pénétrer. En cas d’allergie très sévère, tu peux faire la même chose avec ta couette. Conseil important pour l’achat: il existe aujourd’hui des housses qui laissent passer un peu d’humidité, ce qui les rend plus agréables. Ça vaut donc la peine de comparer les différents produits.

Tu trouveras plus de conseils pour soulager une allergie aux acariens sur le site d’aha! Centre d’Allergie Suisse.

On l’a vu, les acariens aiment la chaleur et l’humidité. Si la chambre à coucher passe en dessous de leur température de confort, ils prolifèrent moins. Il est donc judicieux d’abaisser la température et l’humidité ambiantes dans la pièce. Hansjörg Huwiler recommande 18 degrés. «Ça ne limite pas seulement les acariens, nous dormons aussi mieux quand il fait un peu plus frais.»

Il explique qu’il faut surtout réduire l’humidité de l’air en été. «En automne et en hiver, le chauffage s’en charge déjà. En revanche, en été, il peut être judicieux d’installer un déshumidificateur dans la chambre à coucher.» Mais pas n’importe comment: «Il faut le nettoyer régulièrement, sinon, des moisissures et des spores de moisissures s’y accumulent. Or, elles peuvent elles aussi provoquer des allergies.»

Ouvre tes fenêtres, fais entrer de l’air frais! Surtout pendant les saisons les plus froides. En effet, plus l’air est frais, moins il peut se charger d’humidité. Mais attention, la température de la pièce ne doit pas descendre en dessous de 15 degrés parce que si, à l’inverse, l’air absorbe trop peu d’humidité, la literie met plus longtemps à sécher.

Idéalement, tu ouvres ta fenêtre en grand pendant cinq minutes le matin au réveil, pour assurer un courant d’air et un échange d’air optimal. Le mieux est de retirer complètement ta couette du lit pendant un moment pour que l’humidité puisse s’échapper. Lorsque tu la remets en place, ne recouvre pas tout le matelas, mais plie-la en deux. La partie supérieure, sur laquelle repose le tronc, est en effet la plus humide et devrait si possible rester dégagée.

Un lavage à 60 degrés permet d’éliminer une grande partie des acariens. «Il faut laver son linge de lit au moins deux fois par mois», conseille Hansjörg Huwiler. Une lessive ne suffit évidemment pas à t’en débarrasser complètement. Mais comme pour tout, c’est la quantité qui fait la différence. Ou comme l’a si bien dit Paracelse: «Tout est poison et rien n’est sans poison; c’est la dose qui fait le poison.» Ça vaut aussi pour les acariens. S’ils sont moins nombreux, les boulettes de selles, la poussière et donc les allergènes diminuent avec eux.

Tiens toujours compte de l’étiquette d’entretien lors du lavage. Mais si tu dors sur et dans des produits happy, nous te simplifions la vie: tu peux laver la surface de couchage amovible des matelas et les oreillers – ou leur housse – à 60 degrés.

L’important, c’est que le matelas et l’oreiller évacuent bien l’humidité. Nous en dégageons en effet entre trois et cinq décilitres par nuit, en partie par la respiration et en partie par la transpiration. Si cette humidité reste dans le lit, les acariens sont ravis de profiter du climat idéal. Par ailleurs, le matelas ne doit pas être posé au sol, mais sur un sommier à lattes, pour qu’il puisse également être aéré par le dessous.

De même, le matelas doit évacuer efficacement la chaleur. Mieux elle s’échappe, moins on transpire et moins il y a d’humidité.

Les matelas happy ont un noyau en EvoPoreHRC^®, une mousse high-tech particulièrement perméable à l’air et respirante, qui permet donc d’évacuer l’humidité.